2012 en Alsace
Un millésime d’équilibre
Si la fraîcheur et le fruité sont bien présents dans les vins, nous avons eu, une fois de plus à faire face à des conditions climatiques assez déroutantes, qui pouvaient laisser planer le doute sur la qualité finale des vins.
Durant l’hiver nous avons enregistré des températures assez clémentes pour la saison avec un déficit hydrique important. Février, par contre, fut marqué par une vague de froid intense. Le débourrement fut précoce grâce à un mois de mars assez doux. Mais les basses températures des mois d’avril et de mai ont entraîné un fort ralentissement du cycle végétatif. La floraison a, de ce fait, seulement débuté fin mai et s’est étalée sur tout le mois de juin.
Les températures très élevées du mois d’août ont permis d’en limiter les effets. Heureusement, les températures plus fraîches enregistrées en septembre ont favorisé une fin de maturation plus régulière, un état sanitaire parfait, avec des bons niveaux d’acidité tartrique, qualité indispensable à l’équilibre des vins.
Pour ce qui est des vins tranquilles, il faut souligner la très grande qualité de tous les Pinots. Les Pinots Noirs sont mûrs, riches en tanins, d’une couleur profonde. Ils présentent des taux d’anthocyanes et de polyphénols totaux élevés, comparables à ceux analysés en 2009.
Mention spéciale pour les Pinots Gris qui sont les grands gagnants de ce millésime avec de très beaux équilibres alcool/acidité. Les Muscats sont bien fruités et croquants, tout comme les Sylvaner. Les Gewurztraminer ont été récoltés à des niveaux de maturité optimaux faisant la part belle aux équilibres propres aux vins de gastronomie. Ils combinent ainsi fraîcheur, fruité et surtout des notes épicées